Les douleurs menstruelles, également appelé dysménorrhée est un problème gynécologique extrêmement courant et parfois débilitant. Il existe 2 catégories :
Les dysménorrhées primaires qui sont celles survenant dès les premières règles.
Les dysménorrhées secondaires qui apparaissent après une période de règles non douloureuses. La douleur menstruelle peut s’expliquer par la contraction excessive du muscle utérin et le manque de vascularisation ou un faible apport sanguin de l’utérus.
Les causes
Parmi les causes possibles de douleurs menstruelles, on y retrouve des causes mécaniques. Par exemple, un spasme de l’utérus ainsi qu’une position de l’utérus compromettant sa vascularisation.
Avec une pathologie comme l’endométriose, les adhérences peuvent réduire la mobilité utérine et altérer la qualité de la contraction de l’utérus. De plus, le processus inflammatoire de cette maladie entraine des adhérences. Ces adhérences peuvent être au niveau des différents espaces entre les organes de la région pelvienne. Elles bloquent la mobilité des différents viscères, générant des sensations de gêne et de tiraillements causant la douleur.
Une autre cause de dysménorrhée est la congestion pelvienne. Celle-ci provoque la présence d’œdème entourant la zone utérine limitant la mobilité de l’utérus. De plus, une augmentation des prostaglandines (des hormones qui provoquent la contraction de l’utérus) augmente encore plus l’effet.
Les stratégies pour aider à diminuer les douleurs menstruelles
L’approche alimentaire visant à réduire les aliments qui favorisent les prostaglandines pro-inflammatoire est une stratégie gagnante. L’alimentation anti-inflammatoire peut agir sur cet aspect et ainsi contribuer à mieux gérer les douleurs menstruelles. De plus, une approche FODMAP simplifiée qui permet d’éliminer juste quelques aliments très riches en FODMAP peut aider à diminuer les symptômes digestifs qui accompagnent les douleurs menstruelles. D’ailleurs tu peux consulter un article sur l’endométriose et l’approche FODMAP sur ce lien.
Toutefois, plusieurs stratégies tirées de l’approche en ostéopathie peuvent aider à améliorer la gestion des douleurs pelviennes. En effet, des exercices d’autosoin peuvent favoriser la bonne mobilité des différents tissus de la région. De plus, elles peuvent aussi optimiser le glissement des organes voisins pouvant gêner la mobilité de l’utérus.
Une stratégie simple à essayer est le massage des cicatrices!
Les cicatrices ont tendance à créer des tensions dans les couches superficielles et profondes de la paroi de l’abdomen. Le massage des cicatrices est donc un outil très utile afin de garder une bonne mobilité des tissus de l’abdomen.
Voici donc une séquence simple que tu peux faire :
1. Commence par faire des étirements le long de la cicatrice, de gauche à droite et ensuite de droite à gauche environ 20 fois sur la couche superficielle et ensuite, tu peux répéter la même chose 20 fois encore mais cette fois sur la couche profonde.
2. Ensuite, tu peux faire un massage superficiel en formant des petits ronds dans le sens des aiguilles d’une montre, le long de la cicatrice, section par section. Tu peux ensuite répéter le même mouvement sur une couche légèrement plus profonde.
3. Tout au long du massage, évalue les régions de la cicatrice qui te semble plus tendues et passe un peu plus de temps sur ces zones.
N’hésite pas à t’accorder un peu de temps dans ta routine quotidienne pour te faire du bien. Tu peux intégrer le massage des cicatrices dans cette routine à raison d’une à deux fois par semaine.
Attention ! Il est important de ne pas provoquer de la douleur lors du massage des cicatrices. Il est également primordial d’attendre la guérison complète de la cicatrice en post-opératoire avant de commencer le massage. Le temps de guérison à la suite d’une chirurgie peut varier d’une personne à l’autre, il faut s’assurer d’avoir le « ok » de votre médecin.
Pour conclure,
Il existe plusieurs stratégies que tu peux adopter du confort de ta maison qui peuvent aider à réduire les douleurs menstruelles.
Dans le programme Endométri-OSE, nous partageons plusieurs stratégies sous forme de vidéos afin de mettre en place une routine d’autosoin. Que ce soit par les étirements, les techniques d’auto-massage les techniques favorisant la mobilité de l’utérus, le petit et le gros intestins, etc. Bref, plusieurs outils à ta disposition pour gérer les symptômes des différentes régions du corps que peuvent entrainer l’endométriose.
Cet article est rédigé par Claudia Béland, infirmière et Ostéopathe en collaboration avec Celine Saloumi