Facteurs qui affectent l’ovulation

Facteurs qui affectent l’ovulation

L’ovulation est un processus essentiel dans le cycle menstruel féminin. C’est lors de l’ovulation qu’un ovule mature est libéré par les ovaires, prêt à être fécondé par un spermatozoïde.

Comprendre ce processus complexe et les facteurs qui l’affectent peut-être précieux pour les femmes qui cherchent à concevoir mais aussi celles qui désire mieux comprendre leur cycle menstruel et santé hormonale.

Dans cet article, nous explorerons l’ovulation en détail et passerons en revue les principaux facteurs qui peuvent influencer ce processus crucial.

Qu’est-ce que l’ovulation ?

L’ovulation se produit généralement environ au milieu du cycle menstruel, soit environ 14 jours avant le début des règles suivantes.

Au cours de ce processus, un follicule ovarien mature éclate et libère un ovule. L’ovule est ensuite capturé par la trompe de Fallope, où il peut être fécondé par un spermatozoïde. Si la fécondation a lieu, l’ovule fécondé se déplace ensuite vers l’utérus pour s’implanter et commencer le développement d’une grossesse. Si pas de fécondation, les règles commencent.

Qu’est-ce qui cause l’anovulation?

L’anovulation réfère à un état dans lequel un cycle menstruel ne produit pas la libération d’un ovule par les ovaires. Souvent ceci est la conséquence d’un déséquilibre hormonal.

En effet, l’ovulation est étroitement régulée par des hormones telles que l’œstrogène, la progestérone, la folliculo-stimuline (FSH) et l’hormone lutéinisante (LH). Des déséquilibres hormonaux peuvent entraîner des problèmes d’ovulation, tels que l’absence d’ovulation ou une ovulation irrégulière.

Les femmes au tout début et à la fin de leur vie fertile (à l’adolescence et la périménopause), vivent plus souvent des cycles anovulatoires.

La cause la plus fréquente d’anovulation est le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). D’autres conditions en cause incluent l’hyperprolactinémie, l’anorexie ou toute forme de stress tel que l’exercice physique excessif ou le stress psychologique, ainsi qu’un trouble thyroïdien (1).

SOPK

Le problème principal avec le syndrome des ovaires polykystiques, plusieurs follicules sont recrutés, mais ils n’arrivent pas à se développer. Ceci est en partie attribuable à l’excès d’hormones androgènes.

Ce dérèglement hormonal est observé chez plus de 70% des femmes avec SOPK. Lorsque les niveaux sanguins d’androgènes sont élevés, une partie sera convertie en œstrogène. Des niveaux sanguins continuellement élevés œstrogène perturbent le cycle.

De plus, plusieurs femmes présentent aussi un certain degré de résistance à l’insuline. L’hyperinsulinisme qui en résulte affecte plusieurs hormones impliquées localement dans les ovaires, mais aussi au niveau central dans l’hypothalamus. (3)(4).

L’alimentation a un impact important dans la gestion du SOPK et devait être prioriser. En effet, selon les nouvelles recommandations 2023 pour la gestion du SOPK, une intervention sur le mode de vie (exercice physique seul ou régime alimentaire combiné à de l’exercice physique et à des stratégies comportementales) devrait être recommandée pour toutes les femmes atteintes de SOPK!

Consulte cet article pour découvrir les stratégies alimentaires proposées. Si tu aimerais apprendre en détails les stratégies nutritionnelles dans la gestion du SOPK je t’invite à consulter la cohorte des cours de groupe SOPK 101 

Hyperprolactinémie

L’hyperprolactinémie est un trouble caractérisé par des niveaux élevés de prolactine, une hormone produite par la glande pituitaire dans le cerveau. La prolactine est généralement associée à la lactation. Toutefois, elle joue également un rôle dans la régulation du cycle menstruel et de la fertilité chez les femmes.

Lorsque les niveaux de prolactine sont élevés, cela peut entraîner des dysfonctionnements dans le système de régulation hormonal. Ceci peut avoir un impact sur l’ovulation et la menstruation. L’hyperprolactinémie peut entraîner une absence de menstruation (aménorrhée) ou des cycles menstruels irréguliers.(5)(6).

Le traitement de l’hyperprolactinémie dépend de la cause sous-jacente. D’où l’importance de consulter un endocrinologue pour un diagnostic précis et un plan de traitement approprié.

Aménorrhée hypothalamique fonctionnelle

L’aménorrhée hypothalamique fonctionnelle (AHF) est un trouble caractérisé par l’absence de menstruation chez les femmes en âge de procréer.

Ce type d’aménorrhée est souvent causé par un dysfonctionnement de l’hypothalamus, une région clé du cerveau impliquée dans la régulation du cycle menstruel.

L’AHF se produit généralement chez les femmes qui ont un faible poids corporel, qui pratiquent une activité physique excessive ou qui font face à un stress émotionnel important.

Ces facteurs de stress peuvent perturber la production d’hormones hypothalamiques, en particulier l’hormone de libération des gonadotrophines (GnRH). La GnRH est responsable de stimuler la production des hormones folliculo-stimulantes (FSH) et lutéinisantes (LH), qui sont essentielles à l’ovulation.

Dans le cas de l’AHF, la production de GnRH est réduite, ce qui entraîne une diminution des niveaux de FSH et de LH. En conséquence, les follicules ovariens ne se développent pas correctement et l’ovulation ne se produit pas, entraînant l’absence de menstruation.

Il est important de noter que l’AHF est une condition réversible et peut être traitée. La première étape du traitement consiste souvent à identifier et à adresser les facteurs de stress sous-jacents qui contribuent à l’aménorrhée. Cela peut impliquer une augmentation de la consommation alimentaire pour atteindre un poids santé, une réduction de l’exercice physique intense et la mise en place de stratégies de gestion du stress, telles que la méditation ou la thérapie. (7).

Il est important de consulter un professionnel de la santé spécialisé dans la santé reproductive pour un diagnostic précis et un plan de traitement approprié en cas d’AHF. Avec les soins appropriés, la plupart des femmes peuvent rétablir leur cycle menstruel et retrouver leur fertilité.

Troubles thyroïdiens

Je parle ici d’hypothyroïdie et de l’Hashimoto. Cette dernière est une maladie auto-immune détruisant la glande thyroïde. S’ensuit une réductions des hormones thyroïdiennes ou une hypothyroïdie. Les hormones thyroïdiennes agissent sur pratiquement toutes les fonctions du corps, incluant la reproduction.

Les troubles thyroïdiens peuvent influencer l’ovulation et la régularité du cycle menstruel en perturbant l’équilibre hormonal. L’hypothyroïdie peut entraîner des cycles menstruels irréguliers, des saignements abondants ou prolongés, ou une absence de menstruation. L’hyperthyroïdie, quant à elle, peut entraîner des cycles menstruels courts et légers, voire une aménorrhée. (8).

Le traitement des troubles thyroïdiens dépend du type et de la gravité de la condition.

Pour l’hypothyroïdie, des médicaments contenant des hormones thyroïdiennes synthétiques, comme la lévothyroxine, sont souvent prescrits pour compenser la production insuffisante d’hormones par la glande thyroïde. Dans le cas de l’hyperthyroïdie, différents traitements peuvent être utilisés. Votre médecin sera en mesure de vous proposer le traitement approprié.

 

Quels signes surveiller?

Déterminer si vos cycles menstruels sont anovulatoires, peut-être un peu plus difficile sans l’aide de tests médicaux spécifiques. Cependant, il existe des signes et symptômes courants qui peuvent indiquer une possible anovulation.

Voici certains éléments à surveiller :

  • Règles irrégulières ou absence de règles: des cycles menstruels irréguliers, avec des variations importantes de durée ou de flux menstruel, peuvent être un indicateur d’anovulation.
  • Absence de symptômes de l’ovulation : si vous ne ressentez pas les symptômes typiques de l’ovulation, tels que des douleurs légères dans le bas-ventre (mittelschmerz), des changements de la glaire cervicale ou une augmentation de la libido, cela peut suggérer une possible anovulation.
  • Changements de température basale du corps : le suivi de la température basale du corps peut aider à déceler l’ovulation. Si vous ne remarquez pas d’augmentation de la température après la période présumée d’ovulation, cela peut être un signe d’anovulation.
  • Tests d’ovulation négatifs : si vous utilisez des tests d’ovulation à domicile et que vous obtenez systématiquement des résultats négatifs, sans jamais observer de pic LH (hormone lutéinisante), cela peut indiquer une absence d’ovulation. A noter, Ils ne sont toutefois pas toujours fiables et leur coût peut devenir plutôt élevés s’ils sont utilisés à chaque cycle.

Comment rendre mes cycles ovulatoires?

Il est important de traiter la cause!

Un diagnostic médical à la suite d’examens ou prélèvements sanguins sera sans doute nécessaire.

Une fois la cause connue ou suspectée, une intervention ciblée est alors possible.

Saviez-vous qu’ajuster votre alimentation peut faire partie du plan de traitement? Dans le cas du SOPK et de l’aménorrhée hypothalamique, il s’agit même d’un aspect important de la régulation hormonale.

Si vous avez comme objectif de régulariser tes cycles, contactez-moi ici pour établir un plan personnalisé dans le but de vous aider.