Quoi manger pour la gestion de l’endométriose ?

Quoi manger pour la gestion de l’endométriose ?

(Mise à jour le 19 mars 2024)

L’endométriose est une maladie inflammatoire qui touche 1 femme sur 10 et qui peut grandement affecter la qualité de vie des personnes atteintes.

L’alimentation est une stratégie parmi plusieurs qui peut aider à gérer certains symptômes et qui peut aider à diminuer l’inflammation. Toutefois, c’est important de mentionner que  plusieurs mythes alimentaires existent sur le sujet de l’endométriose. Malheureusement, ces mythes sont souvent non fondés sur des données probantes. 

Sans gluten, sans soya, sans produits laitiers, sans OGM, sans caféine, sans sucre, sans FODMAP et la liste de  »SANS » est infinie….

Ces restrictions multiples:

  • Peuvent créer de l’anxiété
  • Peuvent augmenter les risques des carences alimentaires
  • Limitent énormément la variété alimentaire 
  • Peuvent perturber la flore intestinale 
  • Affectent la qualité de vie
  • Peuvent augmenter le risque de désordres alimentaires 

Chaque femme vit son endométriose de façon différente. Les solutions doivent être donc adaptée aux symptômes ressentis. Ceci dit, il n’y a malheureusement pas un plan alimentaire qui s’applique à tout le monde. S’il doit y a voir des restrictions alimentaires, celles-ci doivent être bien justifiées et avec le support d’une nutritionniste.  

Voici quelques exemples pour expliquer pourquoi l’alimentation et les conseils alimentaires doivent être personnalisés: 

  • Une diète sans gluten peut nettement diminuer les symptômes pour une personne mais avoir aucun impacte sur une autre. Si les symptômes dominants sont digestifs (ballonnements, gaz …) ce n’est pas le gluten mais les fructanes qui sont possiblement à l’origine des douleurs. Les fructanes sont des glucides fermentescibles qu’on retrouve dans plusieurs graines. 
  • L’élimination complète des produits laitiers est à évaluer selon le cas. Les produits laitiers sont une source de plusieurs nutriments importants qui ont été associés à une diminution du risque d’endométriose (1). Il ne faut pas les éliminer s’il n’y a pas une raison valide.
  • Les produits à bases de soya non transformés comme le tofu et le tempeh peuvent avoir un effet bénéfique pour les femmes atteintes d’endométriose plutôt que l’inverse.
  • L’approche FODMAP peut être personnalisée si la personne souffre de douleurs digestives et ne devrait absolument pas être suivie long terme. De plus, ce n’est pas toutes les femmes atteintes d’endométriose qui doivent suivre le régime FODMAP. Pour plus de détails sur le régime FODMAP, télécharge ce guide gratuit.

Bref, l’approche nutritionnelle doit être individualisée pour répondre aux besoins et problématiques en question (troubles digestifs, infertilité, menstruations abondantes, douleurs pelviennes, inflammation ou autres problèmes).

Est-ce qu’il existe une  »diète » ou une alimentation spécifique pour l’endométriose?

La réponse c’est qu’il n’y a pas vraiment une diète établie pour l’endométriose.  Cependant, selon la littérarure scientifique existante, plusieurs stratégies alimentaires peuvent aider à mieux gérer l’endométriose. Ces approches visent principalement à gérer les symptômes qui sont associés à l’endométriose et à contrôler l’inflammation (2). 

L’alimentation est aussi un grand allié pour optimiser la santé digestive et le microbiote intestinal. Finalement, l’alimentation peut aider à diminuer le stress oxydatif associé à l’inflammation (3)

Quelques éléments clés d’une alimentation anti-endométriose

Ce qui est absolument important c’est d’avoir une alimentation qui apporte une panoplie d’antioxydants et des aliments/ épices avec des propriétés anti-inflammatoires. Ceci représente un facteur modifiable qui peut aider à combattre le stress oxydatif associé à cette condition. Cet aspect est couvert en détail dans la cohorte des cours de groupe Endo-NUTRITION.

En consultation, je travaille principalement sur l’équilibre de l’assiette. On vise la moitié de l’assiette remplie de légumes, une quantité adéquate de protéines ( animales ou végétales) et des glucides complexes ( de préférence à grains entiers). 

En plus, le choix du gras est une autre stratégie alimentaire importante. Par exemple, les acides gras oméga 3 qu’on retrouvent principalement dans les poissons gras comme le saumon, la truite et les sardines peuvent aider à diminuer les prostaglandines inflammatoires (4)

Quel modèle de régime à adopter?

Le modèle alimentaire que j’encourage le plus est principalement le régime méditerranéen. Ce régime est optimal car il permet d’avoir une assiette équilibrée, colorée et qui répond aux besoins d’une personne qui souffre d’une maladie inflammatoire comme l’endométriose. Le plus important, la diète méditerranéenne encourage la variété, l’équilibre et la modération. Souvent, il faut par contre l’adapter pour répondre aux besoins individuels. Par exemple, en consultation on pourra déterminer le plan alimentaire selon les intolérances et les préférences individuels mais aussi selon les objectifs établis. 

Ce qu’il faut retenir, un mode alimentaire gagnant est en effet celui que vous pouvez maintenir à long terme

Une approche multidisciplinaire pour la gestion de l’endométriose

Dans cet article on a parlé principalement de nutrition. Toutefois, la gestion de l’endométriose doit être multidisciplinaire. En plus de l’approche thérapeuthique médicale, il existe des moyens qui peuvent soulager les douleurs. Par exemple, des traitements en physiothérapie et ou ostéopathie peuvent être explorés. Un support psychologique peut aussi apporter des bienfaits pour plusieurs personnes. Évidemment, tout dépend de l’accessibilité des ressources. 

De même, les habitudes de vie comme le tabagisme, l’alcool, l’activité physique ; le stress ; le sommeil et la surexposition aux perturbateurs endocriniens sont tous des facteurs à considérer. 

 

Si tu cherches des stratégies alimentaires et plus pour mieux apprendre à vivre avec ton endométriose, je t’invite à consulter les cours de groupe Endo-Nutrition. Il y aura 2 cours un avec une ostéopathe et un autre avec un psychologue.

Si tu n’aimes pas les formules en groupe, tu peux aussi réserver une consultation en nutrition pour une approche plus personnalisée. 

 

 

 

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