Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) touche environ 8 à 13 % des femmes en âge de procréer et est principalement causé par un déséquilibre hormonal. Ce syndrome n’affecte pas seulement la fertilité, mais il peut aussi augmenter le risque de développer diverses conditions métaboliques, comme le diabète de type 2.
Comprendre ce lien et adopter des stratégies nutritionnelles spécifiques peut aider à réduire ces risques.
Qu’est-ce que le diabète de type 2 ?
Le diabète de type 2 se caractérise par une hyperglycémie, c’est-à-dire un taux de sucre trop élevé dans le sang. Cela est souvent dû à une résistance à l’insuline, l’hormone qui permet aux cellules d’absorber le glucose. Lorsque les cellules deviennent moins sensibles à l’insuline, le glucose reste dans le sang, entraînant une production excessive d’insuline, appelée hyperinsulinémie.
Différents types de diabète
Il existe plusieurs types de diabète, mais les deux plus courants sont :
- Diabète de type 1 : Maladie auto-immune où le système immunitaire détruit les cellules productrices d’insuline du pancréas, entraînant une carence en insuline.
- Diabète de type 2 : Résistance à l’insuline, où le corps a du mal à réguler la glycémie, entraînant une hyperglycémie chronique.
Un troisième type, le diabète gestationnel (ou diabète de grossesse), se développe pendant la grossesse et disparaît généralement après l’accouchement. Toutefois, ce type de diabète peut augmenter le risque de développer un diabète de type 2 plus tard dans la vie pour la mère et l’enfant.
Lien entre le SOPK et le diabète de type 2
Les femmes atteintes de SOPK ont un risque plus élevé de développer un diabète de type 2 en raison du déséquilibre hormonal caractéristique du syndrome. Ce déséquilibre entraîne une production excessive d’androgènes, exacerbant la résistance à l’insuline.
Environ 50 à 80 % des femmes atteintes de SOPK sont touchées par cette résistance, surtout si elles présentent un excès de poids, augmentant ainsi leur risque de diabète de type 2. (1)
Stratégies nutritionnelles pour améliorer la sensibilité à l’insuline
1. Augmenter ta consommation de fibres
Les fibres alimentaires, principalement présentes dans les végétaux, sont essentielles pour réguler la glycémie et favoriser une bonne digestion. On distingue deux types de fibres :
- Fibres solubles : Elles forment un gel qui ralentit l’absorption des glucides et stabilise la glycémie. On les trouve dans les fruits, légumes, légumineuses, l’avoine, et l’orge.
- Fibres insolubles : Elles améliorent le transit intestinal et sont présentes dans les noix, les légumes et les céréales complètes.
Conseils pratiques :
- Ajoute des fruits, légumes, légumineuses et céréales complètes dans ton alimentation.
- Hydrate-toi bien pour maximiser l’effet des fibres sur la digestion. Les fibres ont besoin d’eau pour faire leur travail!
2. Réduire les sucres ajoutés et les aliments transformés
Les aliments riches en sucres ajoutés, comme les boissons sucrées, les pâtisseries, et certaines céréales, provoquent une augmentation rapide de la glycémie. Ceci force ton corps à produire plus d’insuline, aggravant la résistance à l’insuline sur le long terme.
Même les sucres dits “naturels” comme le miel, le sirop d’érable, et le sucre de table ont un impact similaire sur la glycémie s’ils sont consommés en quantité excessive.
La clé c’est la modération!
Exemples d’aliments riches en sucres ajoutés :
- Boissons sucrées (sodas, thés glacés)
- Pâtisseries et viennoiseries (croissants, gâteaux, muffins)
- Confiseries et barres chocolatées
- Desserts sucrés (yaourts aromatisés, crèmes dessert)
Conseils pratiques :
- Remplace les boissons sucrées par de l’eau infusée aux fruits ou des tisanes non sucrées.
- Prends des collations nutritives comme des fruits frais, des légumes crus, ou des noix non salées.
- Cuisine davantage à la maison pour mieux contrôler les quantités de sucre dans tes plats.
Autres conseils pour gérer la résistance à l’insuline
Outre l’alimentation, d’autres habitudes de vie peuvent contribuer à améliorer la sensibilité à l’insuline :
- Activité physique régulière : Une activité physique régulière aide les cellules à mieux répondre à l’insuline et à utiliser le glucose plus efficacement.
- Contrôle du stress : Le stress chronique peut exacerber la résistance à l’insuline. Prendre le temps de se détendre et pratiquer des techniques de gestion du stress, comme la méditation ou le yoga, peut avoir des effets bénéfiques. (2)
Conclusion
L’adoption de stratégies nutritionnelles peut jouer un rôle crucial dans la gestion du SOPK et la réduction du risque de diabète de type 2.
En intégrant plus de fibres à ton alimentation, en réduisant les sucres ajoutés, et en pratiquant des habitudes saines, tu peux améliorer ta sensibilité à l’insuline de façon durable.
Si tu souhaites en savoir plus sur la gestion nutritionnelle du SOPK et du diabète de type 2, je t’invite à consulter ma cohorte SOPK 101 ou à prendre rendez-vous pour une évaluation nutritionnelle personnalisée.
Cet article a été écrit avec la collaboration de Kayla Arab stagiaire en nutrition