Avez-vous récemment entendu parler des perturbateurs endocriniens (PE)? Il s’agit de substances qui peuvent interférer avec le système endocrinien. Celui-ci comprend les organes et les glandes qui sécrètent des hormones dans le sang. Ceci leur permet de communiquer entre eux.
Dans ce système, une petite variation hormonale peut avoir de grands impacts. Les PE comprennent le fameux BPA (bisphénol A), ainsi que plusieurs autres composés tel les phtalates, les parabènes et les pesticides. Il s’agit de substances naturelles ou créés par l’homme.
Au Canada, des niveaux « sécuritaires » d’utilisation sont établis. Or, l’accumulation dans le corps et les effets hormonaux de ces substances sont difficiles à mesurer.
Où se retrouvent-ils?
Les perturbateurs endocriniens se retrouvent partout! Le plastique est une source bien connue de BPA et de phtalates. Les pesticides sont aussi une source évidente de perturbateurs endocriniens. Ils contaminent non seulement les plants, mais l’eau et le sol avoisinants.
Peut-être as-tu également remarqué l’utilisation des parabènes dans les produits cosmétiques ou des PFAS dans les poêles antiadhésives. Plusieurs PE peuvent aussi se retrouver dans des produits électroniques et les meubles. C’est le cas des retardateurs de flames bromés.
Comment agissent-ils dans le corps?
Comme mentionné plus haut, un PE agit comme une hormone. Il peut…
- Imiter une hormone, ceci donnant un « faux », ou un trop grand signal;
- Stimuler ou réduire la production d‘hormones ou de leurs récepteurs;
- Bloquer l’action d’autres hormones. Il va se lier au récepteur de l’hormone en question, l’empêchant de s’y attacher et d’y accomplir son travail.
Comment les PE sont-ils associés à la fertilité?
Plusieurs mécanismes relient les PE à l’infertilité.
Il est toutefois difficile de valider leur impact chez l’humain considérant plusieurs aspects éthiques et comme l’exposition est difficile à calculer. Si elles ne sont pas faites chez l’animal, les études ne rapportent donc le plus souvent qu’une association (et non pas une cause à effet).
👉Hormones
La structure de plusieurs PE est similaire à celles des hormones stéroïdiennes (dont l’estrogène, la progestérone et la testostérone). Ils ont donc le potentiel d’interférer directement avec les processus de maturation du système reproducteur, des gamètes et avec le cycle menstruel chez la femme.
Entre autres conséquences, nommons une plus faible quantité de follicules et d’ovocytes matures et une phase lutéale écourtée.
Dans un contexte de traitement de fécondation in vitro on note une diminution de la réponse ovarienne suivant une stimulation et une réduction de la qualité des embryons et du taux d’implantation.
De plus, une exposition élevée aux œstrogènes est un des facteurs de risque de l’endométriose ou de sa progression.
Du côté mâle, une altération de la morphologie, de la motilité et une concentration plus faible de spermatozoïdes ont été observés, en plus d’effets sur l’intégrité du matériel génétique (ADN).
👉Stress
Les PE pourraient influencer la réponse au stress.
Ils empêcheraient le cortisol, l’hormone de stress, de retourner signaler au cerveau que le danger n’est plus présent. Ceci occasionne des niveaux de cortisol constamment plus élevés. Or, le stress impacte la libération de plusieurs hormones importantes en fertilité tel que la testostérone et la LH.
👉Poids
D’un autre côté, certains PE sont associés à l’obésité comme ils affectent la gestion de l’énergie par le corps. Notamment, ils peuvent perturber la sécrétion d’insuline, aspect important de la gestion du SOPK et l’inflammation dans le corps.
👉Développement fœtal
L’exposition in-utero aux PE est aussi à considérer : les organes reproducteurs se développent neuf semaines après la fécondation.
De plus, les filles naissent avec toutes les ovules qu’elles n’auront jamais, elles sont formées pendant le cinquième mois de gestation.
Ce qui est inquiétant, comme les PE passent la barrière du placenta, l’exposition aux PE de la mère peut donc impacter plusieurs générations.
Comment diminuer l’exposition?
Pour contrôler et minimiser l’impact des PE sur la santé il faut réduire l’exposition le plus possible.
Le corps possède naturellement un système de détoxification efficace (on ne va pas aux toilettes pour rien!). Toutefois, si l’exposition aux PE est très élevée, il sera surchargé. Il faut donc réduire son exposition quotidienne aux sources de PE et supporter ses organes en adoptant une alimentation adéquate et mode de vie sain.
Cela inclus une bonne hydratation, un apport en fibres suffisant et la consommation d’une variété d’aliments riches en antioxydants. De plus, une variété de stratégies pour réduire l’exposition dans la cuisine et dans la maison. Les choix de produits de soins personnels sont aussi importants à considérer.
Plusieurs stratégies sont abordées dans mon guide gratuit sur les perturbateurs endocriniens.
Pour conclure,
Comme les PE sont omniprésents, l’exposition nulle est quasiment impossible.
Sans paniquer, viser une réduction graduelle de son exposition en modifiant ses habitudes d’achats et de vie sera un meilleur gage de succès que de vouloir tout changer en même temps.
Un changement à la fois!
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Pour savoir comment l’alimentation peut impacter ta fertilité, tu peux consulter le lien suivant.